Il faut accepter ses faiblesses

Je ne m'étais pas rendu compte qu'à présent je courrais dans la neige peut être parce que le froid endormait ma douleur et le paysage blanc engourdissait mon esprit. Ce bourdonnement ou ses acouphène m'empêchait de maintenir un esprit clair et lucide. Seul mon instinct des plus brutes ordonnait mon corps a toujours poussé plus loin ma fuite. A la moindre idée de tourner la tête derrière moi, tout mon corps se raidit comme venant d'être secoué d'une décharge électrique. J'ai l'impression de fuir une chose pire que la mort ...

La poudreuse rend la progression du jeune mâle de moins en moins évidente. Il laisse derrière lui de profonde marque de son corps et aussi de son sang. Peu à peu son pelage salit par de la boue, reprend sa couleur blanche, laver par la neige. Une couche plus profonde et Severus se retrouve submergé dans sa totalité. Dans la première seconde prit de panique, il se calme tout aussi vite et en conservant son sang froid parvint a se dégager. Il se hisse a l'écart et prends conscience de son corps. Une douleur fulgurante le traverse et le couche sur le coté. Sonné, il met quelque minute a réaliser qu'il est sur le flanc.Le jeune loup ferme les yeux quelque minute pour tenter de souffler. Il ne fait attention qu'a la brise qui s'amuse a fait bouger son pelage. Si un ennemi devait approcher, il ne pourrait se défendre très longtemps. Il ouvrit un oeil puis l'autre sur ses deux pattes avant. Il constata ses coussinets arracher et plusieurs lacérations sur son corps. Son corps meurtris sur la neige avait un effet anesthésiant et désinfectant. Tout doucement son rythme cardiaque redescendait ce qui commençait à soulager ses céphalées. Severus pour le moment même en position de faiblesse, ne pouvait se résoudre de bouger. Tant que ses pattes trembleraient, il n'irait pas bien loin.

Alors qu'il n'avait pas cherché à regarder plus loin que le bout de son nez. Le jeune commença à prendre conscience du paysage l'entourant et même ce qui se trouvait derrière lui. Une grande étendue de plaine neigeuse au relief plus ou moins accidenté à perte de vue. Depuis combien de temps courait-il pour avoir passé d'une terre végétale à celle-ci sans même se rendre compte. Il eu plisser les yeux mais, ne vit rien. Cette pensée lui donna presque le tournis. Un but l'avait emmené jusqu'ici et a présent, il ne s'est pas quoi faire. Tout avait semblé si clair dans son esprit comme une idée obsessionnelle. Il se sentait vider et perdu, aucun but que d'attendre que ses blessures se cautérisent avec le froid. Du regard il suivait ses traces dans la neige qu'on pouvait encore voir d'assez loin mise a par quand le terrain devenait plus vallonné. Il ferma les yeux pour se laisser emporter ...

Je ne désire pas mourir, oh que non. Je voudrais juste mettre mon passé dans un coin de ma tête, l'étouffer et ne plus y repenser. J'y arriverais, ça ne sera pas facile au début, car j'ai encore ses images qui défilent. Je vois leurs voix, leurs visages et ce que je ressentais pour eux. Les sentiments seront sans doute les plus dures à vraiment oublier et est-ce que ça sera possible. On oublie vite un visage a force de ne plus le voir mais, un sentiment n'ai pas matériel. Jamais je ne raconterais ma véritable histoire a qui que ce soit. Je ne veux que penser au moment présent et surtout à mon avenir. Je suis seul mais, je ne compte pas le rester. Il me faut l'aide d'adulte, d'une meute.

Severus se redressa sur ses pattes même s'il tituba un peu de ses blessures. Une flamme anima son regard, il venait de trouver son but. Trouver une meute l'acceptant ou du moins un loup adulte. Il se mit en marche et malgré le fait qu'il boite assez bas, sa n'entachais pas à sa motivation.