Roaring Wolf
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 Sous le soleil levant.

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Erebus




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Feuille de personnage
Oiseau: Faucon.
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Relations:

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MessageSujet: Sous le soleil levant.    Sous le soleil levant.  I_icon_minitimeSam 2 Fév - 1:46

Ce n'était pas la fin,
Ce n'était que le début...


Une légère brume régnait sur les Terres gelées du nord, donnant un aspect spectral et étrange au territoire d'un blanc immaculé. Erebus était déjà réveillé, les muscles détendus après une petite ronde matinale, et il était de très bonne humeur. Même si cela ne se voyait pas tout à fait, une ébauche de sourire flottait sur ses lèvres, et réchauffait l'atmosphère. Erebus n'avait vu aucun incident pour l'instant, malgré les alarmes que lui avaient communiqué ses subalternes : tout allait bien pour le moment. Il sentait en son coeur une sorte de sentiment de paix, et avec un soupir de satisfaction, il donna ses premiers ordres de la journée à une patrouille de chasse qui allait partir. Les loups la constituant se regardèrent entre eux quand le grand meneur s'en retourna, étonné de le voir aussi doux et serein. Ils haussèrent les épaules et eux-mêmes rassurés partir à leur patrouille.

(...)

Le Temple de l'Honneur. Croyez-vous qu'il n'y ait pas une raison à cette bonne humeur si soudaine et si étrange ? Erebus ne faisant jamais rien sans avoir de bonnes raisons. Aujourd'hui, il se rendait au Temple de l'Honneur, pour se recueillir. Ce moment arrivait si peu ses derniers temps qu'il était heureux d'y retourner. Et c'était une si belle journée.
Quand il arriva aux abords du bâtiment, les premiers rayons d'un soleil timide effleurèrent les pierres froides du temple, et brillèrent sur l'herbe légèrement humide. Erebus leva les yeux sur l'immense sanctuaire, admirant les sublimes colonnes et arcades qui le constituaient. Il lui semblait que le bâtiment n'avait pas changé, alors que lui avait vécu plus de mille ans.
Fermant les yeux et se laissant aller à la caresse du vent, le jeune mâle sentit toutes les senteurs de la forêt qui l'environnait, et dans un élan de joie et d'entrain, il se mit en marche vers l'entrée de son asile. Il pénétra dans l'obscurité sans bruit.

De maigres rayons de lumière traversaient de part en part le temple, s'hasardant sur le sol et les murs opposés, et éclairant une statue ancienne. L'air était chargé de poussière, et on la voyait briller de temps à autre quand celle-ci rencontrait les rayons du soleil. Erebus cligna lentement des yeux, puis s'avança. Le sol sec lui sembla être brûlant sous ses pas et son sourire avait disparu pour laisser placer à son masque de fer habituel. Le Faucon entra à son tour, poussant un cri qui résonna dans le Temple immense. Erebus leva les yeux vers lui.


« Kyra, cela suffit. » Gronda t-il.

Le volatile se tut immédiatement, et s'en alla voleter près de son maître. Erebus hocha la tête pour montrer qu'il en était satisfait. Il s'arrêta avec un frisson quand il arriva devant la statue.
C'était une très vieille statue d'Archeos, mais elle était intacte depuis l'époque où elle avait été construite. Plusieurs légendes racontaient qu'elle avait été faite de sable, d'argile et de vent, mais personne ne savait réellement comment elle et le Temple avaient été construits. Erebus s'inclina d'un air majestueux alors qu'un léger souffle de vent le fit frémir, provenant d'une des ouvertures du grand mur.

« Ô Grand Archeos... » Erebus se releva doucement, gardant les yeux vers le sol. « ...toi qui élevé au plus haut, toi qui gouverne tout l'univers d'un main de fer et d'un regard d'acier... »

Erebus s'arrêta un instant, reprenant son souffle et ne sachant comment continuer.

« ... toi que tous regardent comme l'être supérieur, et c'est ainsi que je te regarde à présent. C'est ainsi que je me rends dans ce Temple Sacré pour te prier, bien que ma pieuse prière ne soit qu'un vague murmure à ton ouïe supérieure. »

Se raclant la gorge, le meneur redressa la tête totalement pour darder son regard d'habitude froid et sec dans celui de son maître incontesté, avec une empreinte de faiblesse et de vulnérabilité.

« Je suis venu te demander, humblement, de nous protéger, ma meute et moi. Qu'un de tes Dieux descendent sur Terre et veille sur nous, ne me laissant jamais faillir à ma tâche... »

Erebus tourna la tête en entendant un bruit derrière lui.
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Skipper

Skipper


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MessageSujet: Re: Sous le soleil levant.    Sous le soleil levant.  I_icon_minitimeLun 18 Fév - 10:26

Spoiler:

Quel était ce sentiment étrange de plénitude qui m’encombrait ? Comment expliquer cet air béat sur mon visage ? Depuis que j’étais entrée sur les terres ancestrales, c’était comme si l’air autour de moi avait changé et était chargé d’un pouvoir attractif qui me rendait, contrairement à mon habitude, de bonne humeur. Nous marchâmes durant des heures entières, Morwën et moi, dans cette plénitude inexpliquée et pourtant, agréable. Pour une fois que je n’avais pas envie de tuer, pourquoi ne pas en profiter ? La balade, qui plus est, valait bien le détour. Les paysages étaient magnifiques et dégageaient une aura de puissance et de respect, que je ne pouvais que partager avec mon compagnon rapace.
Après une longue marche durant laquelle il vola sans prendre de repos, nous nous arrêtâmes devant un immense bâtiment fait de pierres pourtant vieilles, mais qui avait une allure neuve comme s’il était éternel.
Morwën vint se poser près de moi et je décidais de m’allonger à ses côtés, posant ma tête sur le sol et étalant ma truffe devant moi. Sa belle tête bleue vint se blottir dans les poils de ma joue et je ronronnais de plaisir face à ce contact unique qui m’était si précieux. Cela faisait trois ans qu’il veillait sur moi, et que je veillais sur lui. Probablement, mourrions-nous un jour, ensemble. Je savais qu’il nous serait impossible de vivre l’un sans l’autre, et je me doutais que lorsque le temps serait venu pour l’un de nous deux de quitter le monde des vivants, l’autre partirait avec lui. La vie l’un sans l’autre n’était pas concevable et pour ma part, je n’avais pas l’intention de connaître une existence solitaire et désespérée. S’il ne pouvait rester avec moi, alors je l’accompagnerais dans l’au-delà.
Cependant, ce jour où nous quitterions les êtres qui nous étaient chers, était encore loin devant nous et d’ici là, nous comptions bien prendre d’innombrables vies sans nous émouvoir, en prenant même plaisir à les voler. Mais hormis les meurtres qui nous attendaient, nous espérions connaître encore beaucoup de chose.
L’amitié, la confiance et peut-être même… L’amour… Je me souvenais alors qu’un jour, Morwën avait connu ce sentiment. Il avait été heureux pendant un temps, et nos meurtres avaient considérablement diminué en quantité durant cette période. Cette fougue ne dura que quelques mois, car la compagne de mon cher Morwën fut tuée par une buse, en plein vol. Eh oui, les rapaces eux-mêmes, ont leurs pires cauchemars. Tout ce que j’avais entendu, du sol, avait été les cris perçants poussés par la proie, et les sons déchirants qu’avait émis Morwën face à l’inévitable fatalité. Il avait vue mourir, en plein vol, sa bien-aimée.
De cette aventure, nous étions ressortis plus forts et plus sauvages encore. Face à cette tragédie, nous nous étions promis de ne jamais rencontrer qui que ce soit d’autre, à qui nous donnerions plus qu’un sentiment amical.
De rage de ne pas avoir pu venir en aide à mon fidèle compagnon, j’avais suite à cela, développé mon caractère sensuel et j’étais devenue, volontairement, une véritable menthe religieuse. Durant les deux années qui avaient suivies, j’avais dragué sans limites, entraînant mes partenaires dans de folles nuits d’une intensité sans égale. Et au lever du jour, alors que ces messieurs étaient à l’apogée de leur plaisir, je leur avais doucement, sadiquement, arraché la gorge de mes crocs.
En y rependant, c’étaient probablement les meurtres les plus plaisants que j’avais connus et provoqués. Rendez-vous compte, draguer, faire plaisir, exciter sans jamais passer à l’acte qu’ils attendent tous et, lorsqu’ils croient avoir eu mes plus belles avances et attendent l’ultime don de mon corps, les déchiqueter vivants. Lire la peur, que dis-je ? La terreur dans leur regard, sentir leur pouls s’accélérer, leur langue haleter pour tenter de capter l’air dont ils ont besoin pour survivre, quelle jouissance pourrait bien surpasser un tel don de soi ? Que pouvaient-ils me donner d’autre, de plus intense et de plus sincère, que leur amour ?
Il n’y a pas plus belle mort que celle de l’être aimé. Il n’y en a pas de plus terrible non plus. Morwën, avait connu le pire des sentiments. Pour ma part, je l’avais reçu sans conditions, sans limites. Et je l’avais renvoyé aussi vite que je l’avais exigé. Ces moments avaient été les plus beaux de ma courte et encore longue, existence.
Soudainement, je relevais la tête. Des murmures étaient parvenus à mes oreilles qui s’étaient instinctivement dressées dans la direction des sons. Regardant Morwën un instant pour connaître son avis, je me levais tranquillement et me mettais en marche vers l’intérieur de l’habitacle.
Mon faucon prit son envol immédiatement et je le vis filer droit dans l’embrasure de l’immense entrée du temple.
Quelques secondes plus tard, j’entrais à mon tour et me trouvais face à un loup, qui ne portait pas l’odeur de ma meute et que je n’avais jamais vu.
Cherchant le compagnon à plumes dont il avait probablement lui aussi été pourvu à sa naissance, je dénichais, dans un creux de la roche, un autre faucon. Etait-ce son compagnon, ou un simple volatile de passage ? J’avais du mal à croire à la première possibilité, car tous les loups en ce monde, étaient accompagnés en principe, d’un oiseau unique, qu’aucun autre loup ne pouvait partager.
Pourtant, c’était bien un faucon, qui se trouvait là, et je ne voyais aucun autre oiseau alentour. Morwën vint se poser sur une pierre tout près de moi et sembla aussi intrigué que moi de leur duo. Que pouvait-on avoir en commun de si exceptionnel, pour que l’on partage le même compagnon ?
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