Ceux qui apprécient la solitude. (PV Brutus)

Zéro, le loup des steppes glacées du grand nord se trouvait au coeur de la banquise sérénite. Il aimait cet endroit car bien souvent il avait la chance de pouvoir s'y rendre en solitaire. C'est ce qu'il était depuis toujours et ce qu'il resterait jusqu'à ce que sa vie sur cette terre touche à sa fin. Il aimait le calme et la sérénité qui régnaient en maitres incontestés en ces lieux qui depuis toujours étaient à l'abri des guerres des uns et des autres. S'il y avait bien une chose en ce monde que Zéro avait en horreur et en dégoût viscéral c'était bien la violence, sous toutes ses formes quelles qu'elles soient.

En effet, pourquoi infliger la violence de la mort ? La mort a une fâcheuse à faire le tri parmi les priorités. La mort détruit ce qu'elle touche et en élimine toute trace à la surface de la terre. Le sommeil quand à lui ne détruit rien. Il conserve les choses en l'état dans lequel elles étaient au moment où elles se sont endormies, et les y maintiennent jusqu'au moment où elles se réveillent.

En ce jour Zéro avait besoin d'être seul, de s'isoler pour réfléchir. Plus tard il irait rejoindre le seigneur Erebus et dame Yuna pour les aider à gouverner le clan comme se devait de le faire l'Elite qu'il est devenu. Il était fier de la confiance qu'ils avaient placée en lui en le nommant à ce grade des plus importants dans la vie du clan. Il mettait son honneur et la nécessité d'accomplir son devoir bien avant ses aspirations et considérations d'ordre personnel. Sans doute était-ce une manière d'agir discutable mais c'était la sienne et il ne la changerait pas de toutes façons. Il fallait le pendre et l'apprécier tel qu'il était parce qu'il ne changerait ce qu'il est pour rien ni personne au monde, fussent-il des dominants ou même des divinités quelconques.

Aux yeux de Zéro tout et tous sont importants, rien n'est à laisser au hasard et personne n'est à mettre à part, tous le monde avait son rôle à jouer dans l'histoire. Aucun personnage ne disparait jamais complètement d'une histoire, chacun des protagonistes doit aller et venir dans le récit. Il sentit qu'il n'était plus seul et se tourna vers le loup de nord qui était venu le rejoindre.

- Bien le bonjour Brutus.

- Comment vas-tu aujourd'hui. Les nouvelles sont bonnes ?

Aujourd'hui, le loup gris ce sentait plutôt bien. La neige de ses terres natales lui faisait toujours du bien, et il se repassait toujours les souvenirs de son enfances en boucle, des moment de plaisir et de paix à jouer dans la neige avec son faux-père Farkas. Son regard doré et noir brillant, comme celui d'un nordique aillant l'avenir devant lui. En vieillissant, quelques anicroches s'étaient foutues dans ses pattes, mais rien de bien dramatique. Avec ses six années sur le dos et un bon grade dans la meute, il n'avait pas à remettre en question son utilité sur la terre et dans la meute. En ce moment, il n'avait besoin que d'un peu de temps pour jaser avec les loups de la meute, faire comme il adorait, c'est-à-dire, écouter les autres lui raconter des histoires.

Ses pas l'avaient mené à la banquise sérénité, un endroit calme, blanc de neige et de paix que le lieutenant gris adorait venir visiter, même s'il en connaissait les recoins par coeur. Il vit une silhouette aussi blanche que le reste du paysage au loin. Il supposa à sa carrure qu'il était un mâle, mais c'était trompeur, car il avait connu des femelles aussi baraquées que des ours. Il arbora son sourire poli et contagieux et s'approcha. Il fut rassuré de voir que c'était Zéro, un des élites de sa meute. Assez sympathique.

« Mes salutations, Zéro. » Il prit une pause. « Je vais bien, la journée se déroule bien. »

Les nouvelles? Ah oui, les nouvelles. Devait-il dire à Zéro qu'un ours avait décidé au moins quatre de ses jeunes guerriers? Il avala difficilement et baissa la tête.

« Et bien... il y à un pépin. J'étais en entraînement avec de jeunes guerriers venant de sortir de leur adolescence, au bord des terres, qu'un ours vint interrompre notre séance, en en tuant au moins quatre. Je me sens terriblement coupable, mais sinon tout va bien. »

Si Zéro avait été un loup violent qui aimait brutaliser et faire souffrir ceux qui lui déplaisaient, Brutus aurait passé un très mauvais moment. Mais par chance pour lui, Zéro n'était pas de ceux-la. Rigoureux et exigeant cela il l'était, mais il était aussi capable de se montrer compréhensif vis-à-vis de ses semblables. Il inclina la tête en signe de reconnaissance de la politesse de son interlocuteur quand il le salua à son tour. Il remarqua clairement que quelque chose tracassait Brutus mais, par chance pour eux deux, il n'eut pas besoin de lui tirer les vers du nez pour connaitre la raison de son tracas.

Il avait perdu quatre des jeunes loups qu'il entrainait au cours de l'attaque d'un ours contre eux. Zéro mut sa tête en signe de compréhension et fit comprendre à son interlocuteur qu'il n'avait rien à craindre de sa part concernant cette histoire. Il prit la parole pour dire ce qu'il pensait à son compatriote du nord.

- Il est vrai que tu avais la responsabilité de tous ces jeunes loups, tu n'as cependant pas commis de faute impardonnable puisque de ce que je comprends, la majorité de tes élèves s'en est sortie indemne.

- Il nous est impossible d'empêcher tous les malheurs susceptibles de survenir, tu n'as pas à te sentir coupable de ce qu'il s'est passé aujourd'hui. A moins que tu ne souhaites le faire toi-même, je vais en rendre compte à nos dominants quand je leur parlerai tout à l'heure.

- Si c'est ce que tu voudrais que je fasse il faudra que tu m'expliques en détail et avec autant d'exactitude que possible tout ce qu'il s'est passé.

- Je suis conscient que ce n'est pas une chose facile que je te demande là donc tu n'es pas obligé de répondre immédiatement, mais je pense qu'au plus tôt ils seront mis au courant au plus ils pourront se montrer compréhensifs envers toi.

[A METTRE A LA CORBEILLE PUISQUE JE NE JOUE PLUS BRUTUS. MERCI]

» Brutus } Beware, beware, the dragonborn comes.