A la découverte d'une terre inconnue [Alaska & Etwale]

Découverte d'une nouvelle terre

« Si Dieu ne pardonnait pas, le Ciel serait vide. »

Les rêves. Voilà bien un phénomène fort passionnant de la vie. C'est un passage qui durant ton sommeil te fait voyager, te donne des ailes ou parfois te surprends. Ici c'est surprise et confusion. Je n'ai pas beaucoup dormi et pourtant mon rêve me revient parfaitement. Un territoire inconnu. Des couleurs vives et pourtant fades. Je n'ai jamais vu un tel paradoxe dans un rêve. C'était un sentiment familier comme ancien. Je ne comprenais pas tout, ni même la moitié de ce que je venais de voir. C'était si différent et si ressemblant à la fois que ma confusion était extrême.
Secouée de tremblements intempestifs, je me réveilla. Ma première vision fut celle d'un buisson qui se trouvait à quelques mètres de moi. Puis un museau familier s'était posé sur moi, retenant mon souffle j'entendis la douce voix de mon amie

« Alaska, réveille toi... J'ai envie d'aller découvrir les terres Ancestrales, tu veux venir ? »
« Hum ? »

M'étirant et à demi réveillée, je me retourna, fixant de mes yeux bleus cristal la jeune louve qui était tellement belle. Elle me laissa sans voix durant quelques instants. Je bailla, j'ai cru que ma mâchoire allait se déboiter. Finalement j'ouvris mes yeux instantanément et me remis la question de la jeune louve dans ma tête. Une sortie ? Avec grand plaisir ! Rien de mieux qu'un réveil bien commencé. Je souriais, mes yeux reflétant de la curiosité et avide de savoir. Partir en escapade avec mon amie c'était tout sauf nulle !

« Je viens avec toi ! On part tout de suite, Erebus ne sera pas contre. »

Regardant de l'autre côté, je remarqua Erebus discuter avec Zéro, mon grand ami depuis toujours. Je les regardais échanger des informations surement sur l'attaque de la meute de l'Est. Je n'accrocha aucun regard puis m'extirpa de mon petit nid. Je coulais un regard vers mon chef, autrement dit mon neveu, puis d'un hochement de tête qui voulait tout dire, je sortis du campement suivit de Etwale.
Le vent soufflait fort, les herbes étaient couchées et lissées. Mon pelage blanc rejetaient des flocons blancs qui étaient restés, incrustés dans mon pelage. Comme d'habitude. Mes yeux se voilèrent et quelques larmes s'échappèrent tant ma vitesse était impressionnante.
On passait beaucoup de temps dans la forêt, puis le sol pris soudain une autre forme. On ne courrait plus sur de la neige mais plutôt sur de la terre meuble et bien construite. Notre ascension perdura encore quelques temps puis je m'arrêta. Observant le paysage très différent, comme si je revoyais en réel: mon rêve.

« Whaou. C'est assez différent de notre territoire, je dois bien l'admettre. »

Je laissai ma phrase en suspend. J'hésitais entre continuer sur ces plaines inconnues ou si je m'arrêtais ici, sur la frontière. J'avais entendue des rumeurs sur ces plaines comme quoi un pouvoir y était présent nous transformant. Quel pouvoir ? Je ne le savais pas. Je n'avais pas plus d'informations sur le phénomène. Je m'assis alors, contemplant ce paysage, et me souvint de mon rêve. Bizarrement, les couleurs vives et joyeuses de mon rêve se retrouver exactement dans ce paysage, comme si c'était un signe...

Partit à l'avanture, c'est mieux à deux

« A tes côtés, je pourrai visiter chaque planète formant l'univers»

Etwale contempla son amie émerger peu à peu du sommeil dans lequel elle s'était réfugié. Aussi loin que remontaient ses souvenirs, elle avait toujours apprécié la jeune louve blanche lui faisant face. Elle avait été sa première connaissance lors de son arrivée dans la meute du Nord, et désormais, elle tenait à merveille son rôle d'amie.
Le grognement interrogatif d'Alaska sortit la louve aux yeux ambrés de ses pensées:

« Hum ? »

La louve bailla puis se retourna pour fixer Etwale. Elle semblait de pas tenir compte du réveil plutôt abrute, mais paressait enjouée à l'idée de sortir en excursion:

« Je viens avec toi ! On part tout de suite, Erebus ne sera pas contre. »

Etwale suivit le regard d'Alaska et apperçu son Dominant s'entretenir avec Zero. C'était deux loups braves, qui feraient tout pour le bien de la meute. Elle les fixa un moment tout en répondant à son amie avec amusement :

« Heureusement que tu viens avec moi, je n'envisageais pas partir sans toi de toute façon. »

Les deux louves se glissèrent silencieusement à l'exterrieur du camp, tels deux fantomes dans le jour naissant. Ensemble, les deux amies courrurent vers le lieu tant convoité. Le vent ébourrifait la fourrure épaisse d'Etwale, enmellant ses poils d'un blanc pur. Peu à peu, la couche de neige sous leurs pattes devint moins importante. Les louves continuèrent de galoper jusqu'à sentir l'herbe sous leurs coussinets. Enfin. Elles étaient presque arrivées. Ici, le paysage n'avait rien à voir avec celui du territoire de leur meute. Pas un seul flocond à l'horizon, mais une pleine ensoleillée à perte de vue.

« Whaou. C'est assez différent de notre territoire, je dois bien l'admettre. »
« C'est magnifique... Tu as vu toutes ces teintes différentes ? Par contre, ce sol dur et caillouteux me blaisse les pattes... »

Etwale s'arrêta et regarda autour d'elle. C'était beau, soit, mais qui savait ce qu'il pouvait se cacher derrière ces bosquets et ses touffes d'herbe haute ? Mieux vallait rester sur ses gardes, un accidant était bien souvent vite arrivé. Elle se remit en route, accompagnée de son amie, et reniffla les odeurs présentes aux alentours. Quelque chose d'indescriptible flottait dans l'air. Une sorte de pouvoir, une force invisible.

« Tu sens ce que je ressens ? »

Découverte d'une nouvelle terre

« Si Dieu ne pardonnait pas, le Ciel serait vide. »

Le paysage était magique. Mais y avait-il que le paysage de " magique " ? Les couleurs étaient fades et vives. Le même paradoxe que mon rêve. Voilà bien quelque chose d'étrange. Je commençais à avoir peur. Non pas du paysage mais de ce que pouvait bien vouloir dire mon rêve. Ce n'était pas courant de faire des rêves et de les vivre peut-être en vrai. Ça fou les jetons !
Le sol était brut et mes pattes en subissaient chaque traversées. J'entendis même mon amie dire tout haut ce que je pensais tout bas.

« C'est magnifique... Tu as vu toutes ces teintes différentes ? Par contre, ce sol dur et caillouteux me blesse les pattes... »
« Oui, je préfère largement la neige ! »

D'un hochement de tête j'avançai lentement vers le centre du paysage. Bizarrement, à cet instant elle semblait être le personnage principal de son rêve. Dans son rêve, elle se rappelait des buissons, des herbes hautes et d'une forme de brume assez bizarre qui flottait sur la plaine. Ici, ce n'était pas de la brume mais comme une sorte de fumée blanchâtre. Que nous cache cet endroit ??

« Tu sens ce que je ressens ? »
« Oui on dirait... »

Je n'avais pas finis ma phrase. Je fronça les sourcils et mon odorat respira la fumée blanchâtre. Une odeur ni écœurante ni chaleureuse embaumai l'air. C'était un mélange de nostalgie et de bonheur0. Difficile à cerner.
Puis soudain, je me surpris à pleurer. Qu'est ce qu'il m'arrive ? C'était surement la fumée que je venais de respirer. Puis je me mis à rire.
En ce lieu reflétait tout paradoxes et toutes formes en contradiction avec nous-même. Comment était Etwale maintenant ?

[ Je suis désolée de répondre que maintenant ... ]