Sur les terres du Nord, tout est en ordre.. enfin presque. [ Moska et Toshiro ]

♣ Sur nos terres

.THEN I'M WALKING, I'M WALKING..

« I'm broken, do you hear me.. »

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Jamais elle ne se lasserai de ces merveilleux paysages nordiques, glaciales et magiques. Et jamais elle ne s'en séparerait, pour rien au monde. Depuis sa plus tendre enfance, elle vivait sur ces Terres, et elle y était tellement attachées. Seule, sur la banquise, Moska était parti chasser mais n'avait malheureusement rien trouvé de très intéressant. Sur le point d'abandonner sa traque, elle songea à rebrousser chemin mais décida plutôt de continuer à marcher en quête de nourriture. Son ventre était vide. Terriblement vide. Elle ne se souvenait même plus à quand remontait son dernier repas. Peut-être à la veille. Sûrement. Généralement, elle chassait avec la meute entière. Mais sachant qu'ils étaient nombreux, et que les Prêtres avaient moins besoin de force que les guerriers, les Résistants ou autres loups destinés à se battre, elle n'avait eu droit qu'à une part minime du festin. Mais elle ne se plaignait pas vraiment de ce mode de fonctionnement. Elle y avait été habitué et trouvait toujours un lapin ou un oiseau pour remplir le vide permanent qui occupait son estomac.

Voilà que son ventre gargouillait. C'était à force de penser à se mettre quelque chose sous la dent. Elle marchait lentement dans la neige pour ne pas éveiller les soupçons des rares proies qui habitaient ce territoires puis huma l'air, espérant sentir l'odeur de gibier. Rien. Les petits animaux se trouvaient plus vers la forêt, et non sur la banquise. Moska secoua la tête puis s'assit dans la neige, presque boudeuse. Montre - toi, petit repas, songea - t - elle en regardant à droite, puis à gauche. Plus loin, une silhouette. Un loup blanc, probablement de la Meute du Nord. Malgré son excellente vue, la petite louve était bien trop loin pour deviner de qui il s'agissait. Elle avança légèrement le cou comme si cela lui permettrait de reconnaître le loup qui se trouvait à quelques mètres d'elle puis se résigna à se relever pour rejoindre le canidé dont elle ignorait l'identité. Pour le moment.

Au bout de quelques pas, elle sourit bêtement. Toshiro. Maintenant qu'elle était plus près, cela lui paraissait tellement logique. Elle s'approcha du loup au pelage blanc qui remarqua sa présence assez rapidement puisqu'il se retourna. Peut - être était il lui aussi en train de chasser. Mais si c'était le cas, il semblait dans la même situation que Moska et cela n'étonnerait pas la jeune femelle qu'il finisse cette partie de chasse tout deux bredouilles. Après avoir saluer son camarade de meute, Moska posa son regard un peu plus bas, sur la banquise. Un autre loup était là, tout près de cette rivière aux allures désolées, puisqu'elle était principalement constituée de glace. Seule un peu d'eau s'y écoulait, et Moska était sûre que le liquide transparent ne tarderait pas à se transformer, lui aussi, en neige. Ce loup, c'était Alaska. Sa meilleure amie. Une jeune louve bien affective et attachante dont Moska était vraiment proche. Évidemment, Moska était ravie que la jeune louve au pelage similaire au sien se trouve sur son chemin.

« Dis, Toshiro, on rejoint Alaska ? »

La petite louve n'attendit même pas de réponse du loup aux yeux bleus qu'elle s'élança dans la neige pour rejoindre son amie. Moska n'était pas de ceux qui, à cause de leur âge, se comporte froidement à longueur de journée. Malgré ses trois ans, elle courrait dans la neige comme un louveteau, s'approchant de son amie du Nord. Qui les avait apparemment entendu. Toshiro sur les talons, la petite louve ralentit lorsque la pente s'atténuait.

« Bonjour à vous, Moska, Toshiro. »

Moska ignora presque le signe de politesse de la jeune louve et bondit sur son amie en riant. Ce que ces gestes pouvaient paraître puérils. A présent toutes les deux à terre, Moska se releva et secoua son museau couvert de neige.

« Salut ! Comment ça va ? Des nouvelles de la Meute ? »

Moska savait qu'Alaska était en contact permanent avec Zéro et Ren. Elle avait peut être quelque chose de nouveau à raconter. Ou alors, c'était confidentiel. Et dans ce cas, la petite louve plus curieuse et têtue que n'importe qui ferait tout pour découvrir de quoi il s'agit.

Peut-être passais-je schizophrène à force de parler seul. Peut-être. Surement. C'était tellement étrange, de voir un loup parler tout seul. Avec un mélange d'aboiements et de grognements. J'étais simplement pathétique. Enfin, non. Là c'était toujours cette voix, c'était elle qui s'adressait à moi. Elle. Parfois, j'aimerais qu'elle n'existe pas. J'aurais préféré mourir dans cette plaine. S’il n'avait pas neigé... Je serais en paix. Tellement étrange d’avoir plusieurs conversations en même temps. L’incompréhension de voir que notre interlocuteur ne nous écoute qu’à moitié. Rêveur ou malade, j’essayais de le montrer le moins possible.

Mais c’était impossible, j’étais sans cesse attiré… forcé d’écouter cette voix. Des conseils ? Tu parles ! Maintenant elle me faisait la causette. Me parlait du beau temps, de la chasse. Un vrai fardeau. Je regrettais vraiment d’avoir dit oui ce jour-là. Le truc, c’est que j’avais vraiment du mal à ce qu’elle stoppe lorsqu’elle était en plein discours. Il fallait un effort sur moi-même très complexe. D’ailleurs, dans ces moments, je fermais les yeux et m’asseyais. C’est pourquoi j’étais obligé d’avoir deux conversations en même temps. Il faudrait vraiment que j’apprenne à maitriser cette chose.

« Alors… On parle de moi ? »

Je soupirais, affligé. C’était presque comme si j’avais un ami imaginaire. Du tac au tac, je répondis :

« Je piste un troupeau de rênes.

-Sur la banquise ? Je crains que tu es perdu la tête.

-Si un jour je perds la tête, ce sera à cause de toi. Ta gueule. »

Je venais d’apercevoir une silhouette. Je tournais la tête, prêt à partir. Je n’avais pas envie de tomber sur quelqu’un. A vrai dire, je n’aimais pas trop la conversation, redoutant la parole des autres. Je préférais toute autre activité collective. Mais là… avec cette voix qui ne me lâchait plus… Je voulu partir en courant, mais l’individu était trop prêt et cela aurait été contre toutes règles de bonne conduite, surtout si c’était un Nordique. En tant qu’Elite, je me devais de rester, que ce soit pour défendre le territoire ou discuter. Alors, nous nous rapprochâmes l’un de l’autre, sans que puisse reconnaitre. Ce fut bien tard que Moska surgit de ma mémoire. Je l’avais déjà vu. Cette brave femelle exerçait le rôle de prêtresse de notre Meute. Malgré que j’aie l’impression de cohabiter avec une entité, les prédictions et compagnies, n’étaient pas pour moi. Je préférais bouger, j’étais habituer à cela. A rester toujours en action. Je n’avais eu d’autres distractions lorsque la vie m’avait abandonnée, me laissant sans histoire à laquelle me rattacher.

« Elle est plutôt jolie !

-Je t’ai dit de la fermer. » Marmonnais-je, agacé.

Enfaite, la scène s’était passée en moins de dix secondes. Moska s’était juste rapprochée un peu de moi. C’est vrai qu’elle était plutôt… Bref.

« Dis, Toshiro, on rejoint Alaska ? »

Hein ? Alaska ? J’étais aveugle ou quoi ? Je me mis à balayer l’étendue de regards troublés.
Il était vrai, qu’en contrebas, un loup encore au pelage blanc se tenait près d’un ruisseau. Pour moi, elle s’était fondue dans le paysage, comme la prêtresse. Je me détraquais, il fallait que je sois plus à l’affut. Et si elles avaient été des ennemis ?

Marrante, la louve. Elle ne m’attendit pas et bondit retrouver sa trouvaille. J’essayais de me faire discret, je la suivis lentement. D’ailleurs, elles se roulaient déjà par terre. Mon cœur fit un bond. J’avais envie de disparaitre, d’aller, loin loin d’elles, joyeuses. J’aurais tellement voulu être comme elles, insouciantes de la réalité. Hélas, j’étais un mâle Élite froid et distant désormais, enfin c'était ma réputation. Je la haïssais. Je n’arrivais pas à aller vers les autres. Une sorte de chose m’en empêchait. J’étais seul. Je me tu, à l’écart, faisant un effort pour ne pas leur demander de stopper ce supplice. Je détournais mon regard, me concentrant sur le train train de l’eau qui coulait. Qui gelait. Un frisson m’envahit, je me secouais pour le faire passer, puis m’asseyais, toujours absent de la conversation que menait les deux louves.

.LET IT SNOW.

« I know you were trouble when you walked in, so shame on me now. »

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Pas un bruit. Cela faisait plusieurs minutes que personne ne parlait et cela était dû, pour Moska, au mensonge de son amie. Elle ne l'a connaissait que trop bien pour deviner quand elle lui mentait. Cela se voyait. Dans son attitude. Et même sans certitude, Moska ne pouvait s'empêcher de penser qu'Alaska ne lui faisait pas confiance. Ou alors c'était pour la ménager. Mais de quoi ? Non seulement elle se demandait ce que cachait son amie, mais elle s'interrogea aussi sur la raison de garder cela secret. Les deux femelles savaient pertinemment que Toshiro ne serait pas le premier à briser le silence, alors la petite femelle au yeux bleus se dandina sur ses pattes avant puis se lança.

« Qu'est ce que tu faisais ici, Alaska ? Tu cherchais de quoi manger ? Personnellement, je n'ai rien trouvé, ça me désole.. »

Elle tâchait de faire bonne figure. Certes, sa meilleure amie lui mentait probablement. Mais elle n'avait aucune preuve plausible de son mensonge mis à part peut - être la mine de son amie qui avait soudainement changé en une fraction de seconde après la question de la petite louve. Toshiro semblait toujours absent. Comme si cela avait quelque chose d'étonnant. Tout le monde le connaissait comme tel. Non pas qu'il n'était pas sociable. Disons que malgré les innombrables essais de Moska pour s'approcher ne serait - ce qu'un minimum de lui n'avaient pas porté leurs fruits. La jeune louve était du genre à aimer la compagnie des autres. Et pour elle, Toshiro était un ami. Un ami spécial, mais un ami quand même. Néanmoins elle savait que ce n'était pas réciproque. Mais peut - être qu'un jour les deux loups seraient capable de tenir une conversation sur plus de trois minutes. Et encore, cela est rare.

« Ça ne vous dit rien que l'on marche un peu ? »

[Désolée, c'est très court, mais je vous ai fait trop attendre alors j'ai joué sur la rapidité. En espérant que la qualité ne manque pas trop. :B]

Le silence se posa sur nous. J'entendais à présent très clairement le clapotis de l'eau, fluide et régulier. Ce torrent représentait le fil de la vie. En s'y concentrant encore plus, on apercevait un gros morceau de glace qui réduisait de moitié le courant. Mais le rendait plus fort et plus rapide. Plus compact. Peut-être était-ce la mort? Non, plus un obstacle à franchir. M'enfin, ce n'était pas mon rôle de prédire l'avenir, mais ça faisait passer le temps. Mais le destin de qui représentait-il? Peut-être le mien. Je le saurais plus tard.

Je m'étais mis à gratter un peu la neige quand je sentis un poids poser sur moi. Je relevais la tête et aperçut le regard d'Alaska. Je lui souris discrètement. C'est sûr qu'avec mon comportement, je me faisais remarquer. On se posait des questions. A quoi je pensais... A quoi je servais, parfois. J'avais sans cesse l'impression d'être jugé.

« Lâche-toi un peu, petit. La vie est faite pour ça. Ne la gâche pas. »

Je ne répondis pas à la voix, j'étais trop proche des deux louves. D'ailleurs presque impossibles à reconnaitre qui était l'une et qui était l'autre. Moska était plus petite et agile. C'est comme ça que je m'en sortais. Je fis la moue. Pourquoi j'étais là déjà? Hum. J'avais oublié. Il fallait que je sorte un peu de mon monde, moi. Je me penchais alors plus sur la conversation, mes prunelles reprenant un peu de vivacité.

Elles s'étaient encore tues. Je sentais bien qu'on attendait avec peu d'espoir que je parle. Je laissais faire en passant mon regard de l'une à l'autre, un peu désemparé. Ce n’était pas elles les bavardes? Mon cerveau tournait à plein régime. Il fallait que je dise quelque chose, juste pour les sortir de ce blanc. Heureusement, Moska prit le relais:

« Ça ne vous dit rien que l'on marche un peu ? »

Étant à l’écoute pour une fois, je répondis presque aussitôt.

« Pourquoi pas. Je ne sais pas vous, mais je commence à m’engourdir héhé. »

Pfff. Rire ridicule. Je me relevais donc et fis quelques pas avant de me retourner vers Alaska. Oui, marcher nous ferait du bien, le froid commençait à se lever, et malgré que nous en soyons habitués nous restions des êtres vivants et donc sensibles à très basse température.

(391 mots. Peut-être est-ce trop court. Désolé, chuis pas très en forme et j’ai l’esprit ailleurs ^^’)

.FOOD, FOOD, FOOOOOD.

« Are we going to eat ? »

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Le silence.
Elle détestait cela. Le silence, je veux dire. Il est là, il nous colle à la peau, il nous stoppe, nous freine, nous empêche d'avancer et même parfois d'accomplir de grandes tâches. Tel un mur, il faut le rompre, le briser, le faire échouer et le dépasser. Car si on se résigne à rester planter derrière et bien nous sommes pitoyable et pittoresque. Pathétique et impuissant. Nous avons le droit à la parole, exprimons - nous et dépassons les faits de ce mur que nous nous imposons à nous - même. Tous les trois marchaient sous le ciel bleu des terres du Nord. Dépourvu de toutes forme de nuage, il était aussi muet que les trois loups dont le pelage se fondait parfaitement dans le paysage enneigé. Seuls les prunelles de chacun des canidés perçaient l'extrême blancheur de la neige. Moska posa les sienne sur son amie puis sur Toshiro. Puis elle reposa son regard sur l'horizon qui s'offrait à elle, représentant un spectacle hivernal sans fin. Glacial. Jusqu'au moment où Alaska se résigna à rompre le silence.

« Vous avez vu récemment des attaques des autres Meutes sur notre territoire ? »

Ve serait elle pas au courant si cela était le cas ? Moska avait adopté une attitude calme, ce qui la changeait de d'habitude. Certes la femelle était toujours hyperactive, mais parfois, il lui fallait mieux rester neutre. Ce qui fut le cas cette fois ci. Elle ne prit la peine de tourner la tête vers la louve et secoua la tête à droite, puis à gauche en signe de non. Après tout, cela se saurait. D'autres seraient probablement blessés, et Moska aurait participé à la bataille. Jamais elle ne se montrerait déloyal envers sa Tribu. Non, elle se serait battu auprès des siens. Comme la plupart des membres du Nord, en vérité.

« Pas le moindre signe de bataille. Il est rare que les autres loups osent poser les pattes sur notre territoire. Après tout, il ne supporte, pour la plupart, pas le froid. »

Ayant grandit sur ces terres, les loups du Nord ne craignait le froid. Ce n'est pas qu'il avait une morphologie différente des autres loups du continent si ce n'est leur fourrure blanche, mais plutôt qu'il y était habitués depuis leur plus jeune âge. Ils avaient appris à résister aux tempêtes de neige et au vent glaciale qui ébouriffait leur pelage. Moska n'irait pour rien au monde enfouir ses pattes dans la boue des autres Territoires. Elle était trop attaché au sien et puis de toute façon, elle ferait tâche au milieu de la forêt ou des champs. Ne sont - ils pas conçus pour se fondre dans le décor ? Il faut croire que si, il n'y a qu'à regarder la fourrure de chaque loup puis de la comparer avec leur terres respectives. La jeune louve avait dans l'idée que chacun d'eux avait une place bien précise en ce bas monde. La sienne était ici. Ce fut son ventre qui l'a tira de ses pensées. En effet ce dernier lui semblait terriblement vide.

« Je meurs de faim et puis j'ai besoin de me dégourdir les pattes, on devrait peut - être chasser. »

Comme la jeune louve espérait que sa proposition ne soit pas rejeter. Elle avait l'impression de ne pas avoir mangé depuis des lustres. Elle se jetterait sur n'importe quoi. Les oreilles et la truffe à l'affut du moindre bruit ou de la moindre odeur, la jeune louve accéléra son pas pour se mettre à trottiner, ignorant les deux loups à présent derrière elle. En fait, elle attendait tout simplement qu'ils adoptent sa cadence.

Voilà, les discussions prenaient fin. Je sentais bien que le groupe voulait changer d’occupation, ce qui était normal pour cette saison tout aussi calme que les précédentes, les ragots et les nouvelles étaient bien rares. Moi de même, malgré souvent en train d’errer sur notre territoire, je ne savais rien d’assez important pour égayer la conversation. Je lâchai un deuxième soupir. J’aurais bien continué mon petit périple seul, sur de ne devoir compter que sur ma seule et unique personne. Quoique… Est-ce que la voix comptait ?

« Bien sûr que je compte ! »

Je ne sais pas quelle tête je devais afficher en ce moment même, mais heureusement, aucune des deux louves avait posé son regard sur moi, ou encore pire, dans le mien. Ce qui m’aurait complétement déstabilisé, je n’aurai plus parlé pendant un moment. Quand est-ce que je me déciderais à m’ouvrir un peu ? Quand ? Ce serait une bonne chose, pour ma fonction, pour la meute, et pour mes relations (Malgré que je m’en sorte sans). Parfois, je me disais que changer était la chose à faire, un cap à passer, pour me sentir bien dans ma peau, enfin. Mais le voulais-je vraiment ?
Je crois que j’essayerais de faire des efforts, si enfin, quelqu’un ose me le dire en face, me brave. Oser. Moi j’osais par mes actes, certes pas par la parole. Un jeune élan, seul dans une prairie ? A force d’oser, j’arrivais désormais à en maitriser rapidement un, solo. La vie était faite d’inconvénients, de choses qui ne nous conviennent point, mais on les surmonte. Le problème, c’est qu’au fond de moi, j’étais tellement orgueilleux que j’imaginais que le monde était impressionné par moi. Et qu’il avait peur de me reprocher mes défauts. Mais enfin ! J’étais maigre à en voir mes côtes, à peine plus grand qu’un loup moyen, et ridicule à faire rire un saumon. J’étais juste musclé, doté de fins muscles qui étaient plus que ma seule force… vu que comparé aux autres, je n’avais pas de pouvoir. D’ailleurs, en parlant de pouvoir… Pourquoi étais-je le seul à ne pas l’avoir décelé ?
Ah oui, c’était peut-être l’amnésie mon pouvoir. Celui d’oublier ma famille, ce qui était le plus cher pour moi au monde ?! Ahahah ! Humph… Pathétique. Il ne fallait pas que j’aie une mauvaise image de moi-même sinon, je serais Vraiment inutile.

Moska accéléra. J’en fus quelque peu surpris et je n’avais aucune envie de me presser. Elle nous fit parvenir :

« Je meurs de faim et puis j'ai besoin de me dégourdir les pattes, on devrait peut - être chasser. »

J’avais chassé hier, j’étais repu au maximum. Pourtant je ne pouvais me résigner à les laisser, c’est pourquoi je commentais d’un simple « Moi de même… J’espère que vous aimez les lapins, car on se dirige dans une zone où ils grouillent. »

Alors, sur ces mots, je me lançais dans une foulée régulière, et pris un malin plaisir à dépasser la prêtresse, lançant indirectement un défi aux deux louves.

( Désolé, j'avais pas vu que Moska avait répondu --" )